Environnement

McGill accepte de réduire l’empreinte carbone de ses placements

Le Conseil des gouverneurs de l’Université McGill a finalement accepté de revoir son portefeuille de placements pour en réduire l’intensité en carbone. Cette décision s’inscrit dans la démarche entreprise par McGill pour « devenir une institution carboneutre d’ici 2040 », a dit la principale et vice-chancelière de l’université, Suzanne Fortier, dans un communiqué.

Une première proposition en ce sens avait été rejetée par le conseil d’administration de l’établissement en 2016.

Le Sénat de McGill, qui regroupe une centaine de membres de la communauté universitaire, est revenu à la charge à l’automne 2018 avec une résolution demandant la fin des investissements dans les entreprises dont l’extraction, la distribution ou la vente de carburants fossiles constitue l’activité principale, ainsi que dans les fonds communs qui investissent dans de telles entreprises.

Le Comité consultatif chargé des questions de responsabilité sociale a remis un rapport d’une quarantaine de pages au Conseil des gouverneurs, qui en a approuvé toutes les recommandations jeudi.

Le comité avait notamment recommandé de réduire la teneur en émissions carbone du portefeuille et d’investir dans des fonds faibles en carbone ou qui contribuent à la décarbonation (obligations vertes, technologies propres, éolien, solaire, hydroélectricité, biomasse, etc.).

Les objectifs en matière de décarbonation et leur échéancier restent toutefois à établir. Le Comité consultatif devra faire des propositions en ce sens au Conseil des gouverneurs d’ici avril prochain.

Des étudiants déçus 

La campagne étudiante Divest McGill, qui milite depuis 2012 pour pousser l’université à rompre ses liens avec les combustibles fossiles, se montre extrêmement déçue de l’exercice. Divest McGill dénonce le passage du rapport du Comité consultatif selon lequel « un désinvestissement absolu du secteur des énergies fossiles n’est pas recommandable ».

Le Comité justifie cette conclusion par l’importance d’inciter les entreprises à intégrer des considérations environnementales, ce que les investisseurs qui se retirent complètement de l’actionnariat ne peuvent pas faire.

Le professeur Gregory Mikkelson, qui avait déposé la motion au Sénat de McGill, se dit également insatisfait de la décision du Conseil des gouverneurs.

« Le Conseil n’a pris aucun engagement de se retirer de quelque entreprise de combustible fossile que ce soit, pas même les cibles les plus courantes, comme les entreprises de charbon et de sables bitumineux », a-t-il indiqué par courriel.

Un Canadien expulsé de Turquie inculpé pour terrorisme

L’Ontarien Ikar Mao avait été arrêté en possession de vidéos de propagande de l’EI

Ottawa — Un Canadien récemment expulsé de Turquie près de la fontière syrienne, où il avait été arrêté en possession de vidéos de propagande du groupe État islamique (EI), selon un média, a été inculpé vendredi pour terrorisme, a annoncé la police canadienne.

Ikar Mao, originaire de Guelph, à l’ouest de Toronto, et sa femme avaient été expulsés vers le Canada en octobre après trois mois de détention en Turquie.

Le jeune homme de 22 ans est inculpé de deux chefs d’accusation pour avoir participé aux activités d’un groupe terroriste et pour avoir quitté le Canada dans ce but. Chaque chef est passible de 10 ans de prison.

Après son arrestation en juillet en compagnie de sa femme, Ikar Mao a été accusé devant un tribunal turc d’avoir été en possession de vidéos de propagande de l’EI. Les conjoints avaient également laissé à leurs familles une lettre indiquant leur volonté de rejoindre l’EI, selon CBC.

Les jeunes mariés ont nié avoir voulu rejoindre le groupe djihadiste, plaidant qu’ils voulaient seulement vivre dans un pays à majorité musulmane.

Faits et gestes contrôlés

Depuis son expulsion vers le Canada, M. Mao a dû respecter un couvre-feu, et ses communications électroniques et son accès à l’internet ont été strictement contrôlés par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Ces nouvelles accusations de terrorisme font suite à une enquête de la GRC. Selon les données officielles, 4 autres personnes ont été jugées coupables d’avoir quitté le Canada pour rejoindre un groupe terroriste, sur 60 personnes revenues au Canada.

Environ 190 autres Canadiens font partie d’un groupe extrémiste à l’étranger, dont la moitié en Syrie, en Turquie ou en Irak, selon un rapport de 2018.

Jusqu’ici, Ottawa a refusé de rapatrier les Canadiens détenus en Syrie.

« Le gouvernement est au courant de la détention de certains citoyens en Syrie, mais il n’y a aucune obligation légale pour faciliter leur retour », a déclaré à l’AFP Scott Bardsley, porte-parole du ministère de la Sécurité publique.

« Nous n’exposerons pas nos agents consulaires à des risques excessifs dans cette partie dangereuse du monde », a-t-il poursuivi.

Plateau-Mont-Royal

Un enfant de 3 ans happé par un VUS

Un enfant de 3 ans se trouve dans un état critique après avoir été happé par un véhicule ce matin dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. L’accident est survenu à 8 h 15 à l’angle du boulevard Saint-Joseph et de la rue Hutchison. Une femme de 44 ans circulait en direction ouest sur le boulevard à bord d’un véhicule utilitaire sport. Selon la version de plusieurs témoins rencontrés par les policiers, elle aurait fait son arrêt obligatoire avant de repartir. Au même moment, un père qui transportait son garçon dans une poussette traversait l’artère en direction nord. « Pour éviter le véhicule, l’homme aurait fait une manœuvre qui a fait chuter son enfant au milieu de la chaussée. C’est à ce moment qu’il a été frappé », explique Jean-Pierre Brabant, porte-parole du SPVM. Le petit garçon a été transporté d’urgence dans un centre hospitalier. Au moment d’écrire ces lignes, son état s’était stabilisé, même s’il était toujours jugé critique. — Dominique Talbot, La Presse

Procès de Marc-Olivier Perron

A-t-il voulu nuire à une collègue ?

En téléchargeant des documents délicats sur l’ordinateur d’une collègue, est-ce que le policier Marc-Olivier Perron a voulu lui nuire, pour qu’elle soit chassée du Bureau d’analyse et de renseignements criminels (BARC) de la police de Longueuil ? C’est l’une des hypothèses que la procureure de la poursuite, Me Geneviève Beaudin, a évoquées devant le jury durant sa plaidoirie, au procès du policier longueuillois, accusé d’utilisation frauduleuse d’un ordinateur et d’abus de confiance. Me Beaudin a souligné aux sept hommes et cinq femmes que les témoignages entendus démontraient que Perron et sa collègue n’étaient pas en bons termes lorsque le policier a passé 73 minutes sur l’ordinateur de sa collègue, et téléchargé plus de 2400 fichiers sur une carte mémoire, le soir du 17 mars 2016. « Est-ce que c’est une simple erreur de jugement de sa part ou il a franchi une ligne criminelle ? », a lancé Me Beaudin. — Daniel Renaud, La Presse

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